Musée de la Vie wallonne

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La Collection Max Elskamp

Pour la première fois, le Musée de la Vie wallonne expose une partie de sa prestigieuse collection d'objets relatifs à la gnomonique léguée par le poète symboliste Max Elskamp en 1932. Composée d'astrolabes, d'instruments de mesure et scientifiques datant du 14e au 19e siècle, cette collection fait partie des plus exceptionnelles au monde.

MAX ELSKAMP ET SA COLLECTION D'INSTRUMENTS SCIENTIFIQUES

Collection Max Elskamp

A l'occasion de l'exposition « Léonard Da Vinci, les inventions d'un génie », le musée de la Vie wallonne expose une soixantaine de pièces issues de la prestigieuse collection d'instruments scientifiques de Max Elskamp (1862-1931).

Par testament olographe daté de 1923, le poète symboliste anversois Max Elskamp a légué au Musée de la Vie wallonne sa prestigieuse collection de cadrans solaires et d'instruments de mesure, ainsi que quelques ouvrages anciens traitant de gnomonique. Né d'un père flamand et d'une mère wallonne, l'homme partage sa vie entre trois grandes passions : la poésie, l'ethnographie, et sa collection d'instruments scientifiques. A la demande de quelques amis épris de folklore, il accepte de céder nombre d'objets modestes et populaires patiemment collectés et entassés dans sa demeure à la ville d'Anvers dans le but de créer un musée du folklore. Ce fonds ethnographique fait actuellement partie du Museum aan de Stroom.

A l'époque où collectionner des cadrans solaires passe pour une absurdité, une sorte de symptôme de trouble mental, Max Elskamp rassemble patiemment des centaines d'objets. Même les conservateurs de musées partagent ce dédain pour les anciens instruments mathématiques, jugés indignes de leurs salles d'exposition. Cette ignorance permet à Max Elskamp d'acquérir pour des sommes dérisoires des astrolabes, des cadrans précieux et des livres rares. En quarante ans, il réunit près de 600 pièces. Max Elskamp, sans formation gnomonique, observe, examine, étudie méthodiquement ses acquisitions, et parvient peu à peu à en saisir les principes de fonctionnement.

Cet ensemble d'instruments scientifiques (582 répertoriés à ce jour) regroupe essentiellement des instruments de gnomonique (cadrans solaires de hauteur, de direction, nocturlabes, etc.) mais aussi des instruments d'astrologie et de cosmographie (astrolabes, planétaires, etc.), de topographie (graphomètres, boussoles de mine), de météorologie (héliographe) et de navigation (compas, sabliers).

A plus d'un titre, ces instruments sont intéressants tant pour leur aspect scientifique qu'historique ou encore esthétique. Ils présentent une grande variété de formes, de dimensions et de matières (ivoire, os, or et argent, pierres et marbres, papier, bois, laiton, etc.). Les origines sont diverses : belges, françaises, arabes, anglaises, allemandes, chinoises, japonaises. Chaque objet témoigne du savoir-faire d'un maître dans différents domaines et métiers d'art (orfèvrerie, horlogerie, ivoirerie, enluminure).

Régulièrement, des spécialistes du monde entier sollicitent le Musée de la Vie wallonne pour obtenir des renseignements ou des reproductions photographiques de l'une ou l'autre pièce. Cette collection est considérée comme la plus complète dans les institutions publiques de Belgique. Elle sert donc de référence aux chercheurs et aux collectionneurs.

En 2011, 11 instruments de cette collection ont été classés comme « Trésors » par la Fédération Wallonie-Bruxelles. La plupart d'entre eux sont exposés dans le parcours de référence du Musée. L'accueil de l'exposition « Léonard Da Vinci, les inventions d'un génie » constitue une occasion pour exposer d'autres pièces de cet ensemble.