Musée de la Vie wallonne

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Exposition passée

Séduction (2006)

Du 13/02/2006 au 30/07/2006


Affiche de l'exposition 'Séduction'

"Quoiqu’il arrive, désormais vous serez prévenus. Alors, laissez vous séduire sans vous faire piéger… si ce n’est de manière consentante"

Pourquoi une exposition sur la séduction ? Quand on y réfléchit, chacun est sans cesse confronté à celle-ci. Nous y avons tous goûté un jour, que ce soit comme protagoniste ou dans le rôle de la proie.

Etymologiquement, séduire n'a pas bonne réputation. Le latin « seducere » dont il est issu lui donne pour sens « emmener à l'écart, détourner de sa voie ». L'Eglise médiévale personnifie la séduction sous les traits de Satan et fait de la femme son instrument. Pas étonnant, dès lors, que la séduction ait conservé au fil du temps cette odeur de soufre qui lui donne mauvaise presse. Les XVIIe et XVIIIe siècles voient dans le séducteur un prédateur sexuel redoutable. Don Juan, Valmont et autres Casanova prennent plaisir à accumuler les conquêtes, qu'ils abandonnent sans vergogne.

De nos jours, plaire devient une obsession si l'on en juge, entre autres, par les innombrables magazines regorgeant de conseils, l'émergence des agences de relooking ou de coaching, ou encore la banalisation du recours à la chirurgie esthétique. Séduire est une nécessité sociale, un mode de communication. On ne diabolise plus la séduction. Pour survivre aujourd'hui, il faut savoir se vendre.

Et si, de prime abord, on songe à celles-ci, la séduction ne se limite pas aux uniques parades amoureuses, telles qu'en crée le monde animal. Elle est une stratégie utilisée à des fins professionnelles, sociales ou relationnelles. Elle peut représenter un simple désir de valorisation de soi, une recherche de reconnaissance. Lorsqu'elle dissimule ses objectifs réels, elle s'apparente alors à de la manipulation. Cependant, rien n'est plus subjectif que la séduction. Chacun, chacune a ses critères et c'est bien ainsi car l'humanité est si diversifiée.

Passant de l'usage des artifices corporels aux techniques du marketing et de la publicité, de la subjectivité de la beauté à l'efficacité de l'éloquence, de l'art de plaire par la mise en scène ou la provocation aux conséquences tragiques de la manipulation, le visiteur déambule d'un processus de séduction à l'autre. Chaque thème est délimité par une couleur et le centre de l'espace est consacré à l'interaction avec les cinq sens. Les splendides photos de corps tatoués d'Alain Soldeville, un véritable paon faisant la roue, des œuvres de Félicien Rops, Armand Rassenfosse, Jacques Charlier ou Félix Roulin, des pièces ethnographiques des Musées Royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles ou du Musée de Tervuren, des affiches publicitaires qui ont fait couler beaucoup d'encre ou des extraits d'œuvres cinématographiques que l'on revoit avec plaisir, émaillent le parcours de cette exposition.

« Séduction » s'adresse à un public aussi large que possible. Le niveau secondaire scolaire est sollicité par la distribution d'un cahier pédagogique suggérant aux enseignants diverses pistes de réflexion sur ce thème. Enfin, un document explicitant et détaillant les sujets évoqués dans l'exposition est disponible à l'accueil pour une somme très modique. En effet, parti a été pris de ne pas présenter de textes explicatifs dans l'exposition afin de laisser au public le loisir d'être intrigué, voire surpris, l'inciter à la réflexion tout en se divertissant. Pour ceux qui le souhaitent, des visites guidées sont organisées durant toute la durée de l'exposition.

Quoiqu'il arrive, désormais vous serez prévenus. Alors, laissez vous séduire sans vous faire piéger… si ce n'est de manière consentante.

Dossier pédagogique

Commissaire d'exposition : benedicte.lamine@provincedeliege.be - +32 (0)4/237.28.34

Galerie photos

Séduction
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