Musée de la Vie wallonne

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Focus

"La chronique du baigneur de Petitcollin"

« Baigneur de Petitcollin » en celluloïd

Grâce à la démarche de généreux donateurs, nos collections s’enrichissent d’objets porteurs de souvenirs. Il ya quelques années, nous avons reçu notre premier « Baigneur de Petitcollin » en celluloïd.

Nous pouvons identifier notre poupon car il porte au dos le logo de la société figurant une tête d'aigle accompagnée du chiffre 45, ce dernier nous renseigne sur sa grandeur. Il daterait des années 1925 – 1930. La chevelure est évoquée par des volumes et des courbes dans le celluloïd. Les yeux et le visage sont peints à la main dans le respect de la tradition.Les vêtements de notre Petitcollin ne sont pas ceux d'origine. Il s'agit d'une barboteuse, d'un bonnet et d'une paire de chaussons tricotés main. Ceux-ci ont été réalisés soit sur mesures ou en suivant les patrons proposés dans les revues françaises de l'époque (« Modes et Travaux », « Mon ouvrage »).

Il est conservé dans sa boîte d'origine. Le succès de notre « baigneur » réalisé en celluloïd réside dans le fait qu'il pouvait être plongé dans l'eau. Il restait maniable, léger et incassable par rapport aux poupées dont la tête en biscuit n'autorisait guère de manipulation. Les enfants pouvaient ainsi materner et imiter leurs mères et nourrices. Au-delà des jeux d'imitation, ces poupons avaient un rôle éducatif. A cette époque, il était important d'apprendre aux petites filles leur futur rôle de mère, de ménagère.

Le celluloïd, matière découverte en 1869, était obtenu en broyant du papier de soie additionné d'acide nitrique et d'acide sulfurique. La matière se plastifiait en l'additionnant de camphre et d'alcool. Le celluloïd, très inflammable, fut interdit en 1960 pour des raisons de sécurité.

La société Petitcollin est née en 1860. Sous le Second empire, Nicolas Petitcollin installé à Etain en France démarre son activité en fabricant des peignes et des articles de coiffures. Les premiers baigneurs n'apparaissent qu'en 1912. L'usine, détruite pendant la première guerre mondiale, reprend ses activités en 1924 et connaît son apogée dans les années 1930.

La fabrique Petitcollin est à la fois la plus ancienne et la dernière fabrique française de poupées encore en activité…

M.M. - Technicienne des objets, retraitée



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