Musée de la Vie wallonne

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Focus

"Petite chronique de la marionnette liégeoise"

Tchantchès

« La marionnette n’a pas d’âge. Elle n’a pas de patrie non plus : toutes les régions du globe ont su l’utiliser tant au cours de manifestations religieuses que de jeux et loisirs populaires. »

Des origines...

Dans nos régions, ses attributions religieuses sont les plus anciennes et le terme « marionnette » lui-même, dérive en français, du prénom « Marion » (variante de « Marie ») et de « mariole», « mariolette » ; soit « Petite Marie ».

Peu à peu, nos répertoires de théâtres de marionnettes, essentiellement ambulants, se sont rapprochés de celui du théâtre ordinaire. Au 19e siècle, la profonde modification des structures de la société, liée à l'industrialisation, a conduit le public populaire à en attendre l'image de ses héros…

C'est sans doute cette mutation sociétale qui a mené à la sédentarisation des théâtres, à la localisation des principaux centres ainsi qu'à la reconnaissance identitaire des marionnettes traditionnelles en Wallonie.

Au début du 20e siècle...

En région liégeoise, l'âge d'or de la marionnette se situe entre 1885 et 1914. Autrefois, les théâtres de marionnettes étaient des lieux privilégiés alliant convivialité et spectacles joués en français !

Liège et sa banlieue comptaient plus de cinquante établissements installés dans les quartiers populaires. Une lanterne accrochée au-dessus de la porte d'entrée permettait d'identifier ces endroits des autres maisons de la rue. Un atelier ou une pièce d'habitation se substituait alors à « la salle de spectacle ».

La représentation est donnée dans un espace nommé « castelet », copie réduite d'une salle « à l'italienne » composé de coulisses derrière lesquels le marionnettiste, souvent un ouvrier, et ses aides se dissimulent pour manipuler les marionnettes.

La mise en scène reste simple, tout comme les décors, peints sur des toiles ou des panneaux de bois et réduits à leur expression la plus naïve. Un rideau en trompe-l'œil est déroulé à chaque changement de tableau. Avant l'apparition de l'électricité, c'est d'abord à la lueur des chandelles, puis des lampes à huile et enfin, à pétrole, que l'on gère l'éclairage du spectacle.

L'espace réservé au public est sommairement équipé de bancs ou de gradins pour les endroits le permettant. Un bar est ouvert à l'entracte et propose friandises, charcuteries et rasades de « pékèt », alcool typiquement liégeois.

M.-C.T. - Conservatrice, retraitée

J.-M.S. - Collaborateur Communication - Accueil des Publics - Events (Web)

Castelet du Théâtre de marionnettes au Musée de la Vie wallonne
Confection et restauration de marionnettes
Tchantchès & Nanesse


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