Retrouvez en détails les interventions et ateliers du colloque :
Le 26 juillet 2015, Olivier Debie découvre que le logo des JO de Tokyo 2020 présente des similitudes troublantes avec celui qu'il a créé pour le Théâtre de Liège 3 ans auparavant. Suite aux lourds soupçons de plagiat à l'égard du graphiste japonais Kenjiro Sano, le Comité Olympique décide de retirer son logo le 1er septembre 2015. Aller au bout du procès n'a plus de sens, Olivier Debie retire sa plainte en janvier 2016.
Ariane Joachimowicz abordera la propriété intellectuelle et notamment les réglementations sur le droit d'auteur, les marques, les brevets, les dessins et modèles. Elle développera la matière des droits d'auteur et les droits voisins et les conditions de protection des œuvres littéraires et artistiques. Tout n'est pas protégé par le droit d'auteur. Seules les créations originales sont susceptibles de protection, pourvu qu'elles soient mises en forme. Les idées ne sont pas protégeables. Ariane Joachimowicz expliquera ensuite ce que sont les droits d'auteur et les droits voisins, ainsi que le monopole d'exploitation reconnus aux auteurs et aux artistes-interprètes.
Atelier animé par un juriste de SMart autour des droits d'auteur et du droit à l'image en arts graphiques, plastiques et en photographie. L'atelier permettra de répondre aux questions des participants au sujet des conditions de protection des créations, des droits d'auteur, des exceptions légales, des contrats et conventions, des sociétés de gestion collectives de droit, du droit à l'image…
Atelier ouvert à 20 personnes.
Lors de cette séance, François-Xavier expliquera de A à Z comment le musicien doit procéder pour déposer sa musique, en devenir le compositeur et en retirer des droits.
En complément de cet atelier, la diffusion musicale sera abordée pour créer une vision globale de la création musicale et de sa diffusion en Belgique et vers l'étranger.
Atelier ouvert à 20 personnes.
Alors que la numérisation du secteur de l'édition continue de progresser, des évolutions décisives ont pu être observées ces dernières années dans le domaine de la librairie et des bibliothèques en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces projets sont nés de la collaboration des pouvoirs publics et des acteurs de la chaîne du livre, dans une perspective de mutualisation des forces. Les deux plus connus d'entre eux sont Librel et Lirtuel, fondés sur la mise à disposition de ressources numériques au lecteur : par la vente dans le cas de Librel, par le prêt dans le cas de Lirtuel. Au cours de cet exposé, nous nous proposons de détailler les fonctionnalités et les enjeux de ces deux projets complémentaires. Après quoi nous proposerons, en guise de bilan critique, un état des lieux prospectif des ressources numériques disponibles en Fédération Wallonie-Bruxelles quant à la circulation du livre imprimé. Ce dernier, qui reste de très loin le support de référence de la lecture, n'est-il pas le grand oublié de la révolution numérique ? Autrement dit, comment articuler rupture numérique globale et développement numérique au service du livre imprimé ?
Atelier ouvert à 25 personnes.
Les artistes ne sont pas des travailleurs comme les autres. Leur rythme de travail, parfois effréné mais le plus souvent aléatoire et intermittent, leurs revenus incertains et variables, sont très différents de ceux des autres travailleurs. Leur statut social varie selon qu'ils soient salariés, indépendants ou agents de l'Etat. Il n'y a pas de véritable statut de l'artiste en Belgique. Ariane Joachimowicz évoquera les dispositions spécifiques aux artistes, dans la réglementation sociale et en matière de chômage. Elle présentera également le régime privilégié de taxation des droits d'auteur et des droits voisins dont bénéficient les artistes et créateurs.
Conférence ouverte à 200 personnes.
Un des impacts les plus manifestes dans l'ère des applications du Web 2.0, c'est la remise en cause d'un grand nombre d'intermédiaires dans tous les domaines. Dans le champ de l'organisation économique et du travail, il est probable que des métiers longtemps jugés indispensables le deviennent un peu ou beaucoup moins, du fait que le numérique favorise les relations directes entre un producteur et un consommateur. On se retrouve dès lors dans un circuit court.
On peut s'installer au sommet d'une montagne, y produire des œuvres, des objets très particuliers et trouver quand même partout à travers le monde un public susceptible de les acheter.
La table ronde autour de la diffusion directe posera sans doute plus de questions qu'elle n'apportera de réponses :
Qu'est-ce que la diffusion directe ? Quelle réalité la diffusion directe recouvre-t-elle en littérature, en musique, en arts plastiques, dans les médias ? Quels sont les domaines les plus touchés ? Dispose-t-on déjà de chiffres pour quantifier le phénomène, en Europe / en Belgique ? Quelles compétences la diffusion directe exige-t-elle ? Comment concilier droits d'auteur et bien commun ?
Etant lui-même éditeur et producteur, Michel VAN ACHTER présentera une plateforme de distribution de biens culturels qui bouleverse les rôles des acteurs économiques : AFAIRZON.COM. Née d'un besoin du marché, cette plateforme apporte des réponses originales à la faillite des distributeurs de médias physiques (CD, DVD..) et à l'appauvrissement du revenu des « auteurs » (ou ayants droit). Sur cette plate-forme, c'est l' « auteur » qui vend ses œuvres, dont il perçoit immédiatement la totalité des revenus : AFAIRZON.COM ne prend pas de commission sur les ventes, l' « auteur » ne supporte que les frais d'hébergement sécurisé de ses œuvres et ceux liés à leurs téléchargements.
Atelier ouvert à 20 personnes.
Nous parlons de « commun de la connaissance » dès lors qu'il y a une activité collective pour créer, maintenir et offrir des savoirs en partage. L'émergence du numérique a facilité et encouragé les usages de création et de diffusion au point d'offrir une opportunité extraordinaire pour construire une société du savoir partagé à l'échelle du monde. Mais, en parallèle, les activités d'enclosures des biens informationnels n'ont cessé de prendre de l'ampleur. Par « enclosure », nous entendons toute une série de stratégies visant à limiter la circulation et le partage de l'information et du savoir. Ici, un renforcement de la propriété intellectuelle allant jusqu'à mettre en danger la notion fragile de domaine public, là des verrous numériques du type DRM (Digital Rights Management) qui contraignent nos usages. Ce mouvement d'enclosure n'est pas le fait seul d'entités privées ou commerciales. Les institutions publiques peuvent également contribuer à la fragilisation des communs de la connaissance. Le numérique ne remet pas en question les fondements de nos missions. Plus que jamais, les bibliothèques, les musées, les centres d'archives ... demeurent des institutions facilitatrices et garantes de l'accès pour tous aux savoirs, de leur préservation, de leur circulation et de leur appropriation. Elles n'ont jamais eu vocation à être des verrouilleurs d'accès. Lors de cet atelier, nous nous efforcerons de définir ce que sont les communs du savoir, en quoi ils concernent les bibliothèques et les institutions culturelles et quels dispositifs de médiation mettre en œuvre.
Atelier ouvert à 25 personnes.
À court terme, de nombreuses pratiques permises par le secteur numérique créent un flou juridique. Une sorte de brouillard où la frontière n'est pas toujours claire entre le légal (ce qu'il est autorisé de faire) et le possible (ce que l'on est capable de faire).
Souffler sur ce brouillard pour l'éclaircir, là où c'est possible, est l'un des enjeux de cet atelier. On s'intéressera particulièrement aux bouleversements que le secteur numérique provoque sur la rémunération des artistes (dont les droits d'auteur sont mis à mal par le streaming et la fonction copier-coller).
Atelier ouvert à 20 personnes
Rappel des principes (Y a-t-il un droit d'auteur particulier pour le digital ?) - Quelques cas marquants de jurisprudence (Belgique et Europe)- Le droit d'auteur est-il obsolète ? (perspectives européennes) - Le droit d'auteur est-il inadapté à l'exploitation des réseaux et à la nécessaire généralisation du savoir/ de la culture ? - Rapport REDA - Nouvelle économie politique.
Conférence ouverte à 200 personnes.
« Le grand théâtre numérique » : présentation, par Bruno Poncelet, de la publication rédigée pour le CDGAI
Le Centre de Dynamique des Groupes et d'Analyse Institutionnelle (CDGAI) est une a.s.b.l. d'éducation permanente subsidiée par la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Wallonie.
Il s'attache à co-construire, en partenariat avec d'autres structures d'éducation permanente, des projets visant à influer sur la Société globale en amenant les personnes à agir de façon autonome et responsable, dans et par l'action sur les groupes restreints, axés sur le changement social.
C'est dans le cadre de cette mission que s'inscrit la publication de la publication « Le grand théâtre numérique » de Bruno Poncelet.
Situer la révolution numérique dans son contexte sociétal, économique, politique, tenter d'éclaircir le flou juridique créé par les nouvelles pratiques permises par les technologies numériques, notamment en ce qui concerne le droit d'auteur, ainsi que les enjeux des divers acteurs concernés, et tenter d'éclairer la mutation numérique en tant que contrainte et/ou liberté potentielle sont les intentions de ce livret, édité spécialement à l'occasion du colloque COPYRATE.
La journée se clôturera par un spectacle sur l'espace Bavière : Ontologies of desire de la compagnie Refraction Labs de Barcelone (ESP). Ce spectacle explore la relation entre un chercheur en intelligence artificielle et le code de sa création. La machine se met à développer une vie propre et commence à explorer le monde des formes, des couleurs et des émotions dans un paysage géométrique non objectif.
Buffet dînatoire
Les Digitaliques : une soirée festive se tiendra au Manège Fonck, en partenariat avec Ca balance Electro et BAM Festival. Des showcases, un live et des DJ sets emmèneront les Liégeois jusqu'à la fin de cette nuit numérique.
Showcases de LARYSSA KIM, OLVO et CAPELO
CAPELO, déjà présent au Supervue Festival, produit une pop pleine d'émotion sous le signe de l'amour ; OLVO (Namur), nom à retenir, produit des beats pétillants entre future bass et hip hop expérimental tandis que LARYSSA KIM est une artiste performer qui crée des paysages sonores oniriques et surréalistes.
PATRIC CATANI aka Candie Hank
Producteur hyperactif issu de la première vague techno de Berlin Est (il formait avec sa compagne Gina d'Orio le duo EC8OR, signé sur Digital Hardcore et en licence sur le label des Beastie Boys), PATRIC CATANI est un cas à part dans le monde de la musique électronique allemande. Il multiplie les pseudos dans les années 2000 (Very Impossible Person, E-de Cologne, Candie Hank, Driver&Driver, Flex Busterman…), comme autant de personnages dont il endosse l'identité en soignant le look : lunettes de soleil, cheveux gominés, canne multicolore et costume de pimp.
https://soundcloud.com/catani
GAN GAH
" Nourri aux rythmiques traditionnelles Gnawa et Berbères depuis son enfance dans les faubourgs d'Agadir, le jeune producteur Gan Gahest désormais basé à Bruxelles. Il sévit déjà depuis plusieurs années pour retourner les clubs avec ses beats ensorcelés, astucieux mélange entre musique electro et musiques traditionnelles d'Afrique du Nord. Vous avez dit Moroccan Bass ? "
https://soundcloud.com/lowuprecords/daawa
La soirée se clôturera avec les sets des dj's liégeois : Hugo Freegow, Cosmic Turtle et Jerohm