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Focus
Nous avons aimé... Grand chien de Barbagallo
Textes poétiques et mélodies folks pour cet album underground français
Voici une nouvelle pépite musicale proposée par Hervé, votre médiathécaire :
Grand chien / Barbagallo
Dorénavant connu et reconnu pour son orientation indépendante, le label français « La Souterraine » se définit en tant que découvreur de l'underground français. Primitivement et majoritairement consacrée à la constitution de compilations, « La Souterraine » étend maintenant sa proposition à la diffusion d'albums tout droit sortis des arcanes de l'actuelle pop psychédélique à la française.
Parmi les multiples musiciens constituant cette écurie parallèle, il en est un qui, au fil de ses divers projets, définit les contours d'un univers musicalement abouti malgré sa facilité apparente.
Après avoir fait ses gammes en tant que batteur au sein de formations françaises comme ‘Tahiti 80' ou ‘Hyperclean', Barbagallo (Julien de son prénom) se voit précipité sous les projecteurs lorsqu'il intègre en 2005 les rangs des désormais incontournables ‘Aquaserge'. Au sein de ce super-groupe, Barbagallo va non seulement développer ses qualités rythmiques mais aussi découvrir une esthétique en filiation avec, pêle-mêle, l'école de Canterbury, l'époque ‘Melody Nelson' de Gainsbourg, la pop psychédélique des ‘Fab Four' ou encore le post rock façon ‘Stereolab'.
Fort de ce bagage culturel musical, Julien se prend à rêver d'exotisme et s'en va aux confins de notre monde (chez le crocodilesque Paul Hogan), caresser ses fûts chez les hypnotiques ‘Tame Impala' aux côtés desquels il va découvrir la renommée mondiale.
Néanmoins et malgré cette riche épopée musicale, il ressent un manque. En effet, le Monsieur souhaite prendre son envol et troquer sa défroque de batteur contre un scintillant costume de poète. C'est chose magnifiquement faite lorsqu'il sort en 2016 son deuxième opus intitulé ‘Grand Chien'.
Bijou de légèreté lumineuse et colorée, ce ‘Grand Chien' happe l'auditeur par l'oreille et l'emmène en pérégrination en eaux douces. Le Julien s'y découvre une plume, jouant avec l'abstraction à la façon d'un troubadour surréaliste et ce, dans la langue de Molière.
Le promeneur endosse de plus la paternité de tous les instruments, explorant tour à tour des univers bucolico-folk dans la tradition des ‘Kings Of Convenience' et autres ‘Moldy Peaches', ou des ilots onirico-progressifs qui ne sont pas sans rappeler le ‘Pet Sounds' des ‘Beach Boys'.
Cette maîtrise littéraire et musicale fait de cet album une pépite invitant à se balader pieds nus au soleil, peu importe la faille spatio-temporelle où l'astre en question darde ses rayons.
>Disponibilité à la médiathèque<
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