Sur la ligne du temps, quelques dates forgent notre histoire… à tout jamais. Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier de l'Empire austro-hongrois est assassiné à Sarajevo par un militant serbe. Le 4 août 1914, la Belgique refuse que sa neutralité ne soit pas respectée par les troupes du Kaiser Guillaume II. C'est sur le sol de la province de Liège que les premiers combats se dérouleront et que décèdera le premier soldat belge : le lancier Antoine Fonck à Thimister.
A Thimister, le cavalier Antoine Fonck est le premier soldat belge tué lors de la Première Guerre mondiale.
Des combats ont lieu à Visé où les troupes belges bloquent et repoussent les Allemands au pont de Visé.
L'infanterie allemande attaque le fort de Barchon.
Début de la bataille de Liège dont les principaux combats ont lieu à :
Des brigades allemandes s'infiltrent et créent une percée dans la ceinture des forts liégeois, entre Fléron et Evegnée, malgré une défense tenace des soldats belges.
Par ailleurs, des troupes allemandes arrivent par le pont d'Amercoeur au centre de Liège. Face à la Citadelle, elles font sortir la faible garnison. 5.000 hommes prennent possession de Liège.
38 civils assassinés et 300 maisons détruites au pays de Herve.
Face à la résistance des forts, l'Etat-major allemand fait entrer en action son artillerie lourde avec le 420 allemand dit « Grosse Bertha ». Ce canon tire à 14,5 Km des projectiles d'un mètre de hauteur, pesant 931 kg et chargés de 106 kg d'explosif. Il faut une minute à un obus de 420 pour effectuer sa trajectoire.
L'une des deux poudrières de Loncin explose sous les coups de la « Grosse Bertha ». 350 soldats sont ensevelis sous les décombres.
Chute du fort de Lantin avec une garnison au bord de l'asphyxie.
La ville de Visé est presque entièrement incendiée et démolie. 42 Visétois sont massacrés, 600 maisons sont rasées.
Reddition des forts de Flémalle et Hollogne.
17 civils, choisis au hasard sont fusillés sur l'actuelle Place du XX août qui fut incendiée directement après la fusillade.
C'est à Spa, où était installé son quartier général, que le Kaiser Guillaume II signe son abdication ainsi que les décisions pour l'Armistice. Il partira en exil aux Pays-Bas pour y décéder en 1941.
Signature de l'Armistice entre l'Allemagne, la France et ses alliés, à la clairière de Rethondes dans la forêt de Compiègne dans l'Oise (France). Cet acte marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale et la victoire des alliés.
Des dates, des villes, des noms resteront associés à ce premier conflit mondial comme la bataille de la Marne, utilisation de gaz asphyxiants (Ypres), Verdun…
La bataille de Liège (les douze forts et la 3ème Division d'Armée commandée par le Lieutenant-Général Bertrand) fait partie de l'histoire. Ainsi, le Président français déclara : "Le retard que la résistance de Liège a imposé aux allemands nous a permis d'achever entièrement notre concentration, de faire venir dans le Nord des troupes d'Algérie et même d'être sur le point d'y recevoir une partie des troupes du Maroc. En même temps, ce délai a laissé aux Anglais la possibilité de se concentrer."
Le général Von Bülow envoya, le 10 août 1914, au Grand Quartier-Général Allemand : "Tous les forts, sauf Barchon, sont encore au pouvoir de l'ennemi. Aussi longtemps que les forts ne seront pas tombés la traversée de Liège est inexécutable".
Cette résistance sera reconnue de tous ! L'historienne américaine Barbara Tuchman a écrit : "ce que la résistance de Liège a offert aux alliés, ce n'est ni deux jours ni deux semaines, c'est un idéal et un état d'esprit."